Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°8.pdf/53

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Jeudi 10 mai

Mme de B. est rentrée de Paris ; la C. R. donne toute l’autorité à Julie et B-F n’a qu’à rester tranquille.

Nous attendons avec impatience que leur baraque soit finie pour pouvoir être débarrassées de toute cette bande.

Vendredi 11 mai

Renée et moi avons enfin une demi journée de liberté et en profitons pour aller à Épernay avec le major des officiers. Beaucoup de chaleur et de poussière, mais quand même une promenade agréable. En passant près de Reims, on voit très bien les ruines de la cathédrale ; au retour, nous entrons dans la ville absolument morte et déserte. Malheureusement, des autos de généraux nous empêchent de stationner auprès de la Cathédrale, comme nous l’aurions désiré. Nous nous contentons d’un coup d’œil rapide sur ce spectacle lamentable. C’est un amas de poussières, et on se demande comment cela tient encore debout.

Samedi 12 mai

Le colonel nous apporte l’officiel du