Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°9.pdf/24

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de la 4 iront aussi.

Il avait été question du départ de la 20 et Chevassu nous avait écrit pour nous demander si nous voudrions le suivre ; mais son auto-chir reste à Dugny et il nous a fait prévenir de ne tenir aucun compte de sa proposition.

Vendredi 30 novembre

Nous apprenons par une lettre de Péon que les cours secondaires sont fermés et que Mlle Roch est à Morvillars. Encore une chose du passé qui disparaît ; nous y avons vécu des heures bien vibrantes au début ; rien ne remplacera pour nous les émotions du commencement de la guerre. Pour moi, c’est là que j’ai revu Paul et que je l’ai embrassé pour la dernière fois.

En ce moment je relis mon journal et j’y retrouve tous ces souvenirs.


Samedi 1er décembre

On ne pense qu’à la Russie et à l’armistice ; c’est bien plus grave que la question italienne, et va retarder encore la fin de la guerre, on parle de deux ans.