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Vendredi 22 mars

Violente canonnade sans arrêt mais pas d’entrants. Ce sont des réglages d’artillerie, paraît-il. Hier soir, bombardement de l’ambulance de Châlons s/Vesle[1] par obus à gaz ; on évacue tous les blessés.

Lettre de Julie ; l’affaire H. paraît arrangée ; on enverra à Montigny les U. F. F. pour les dédommagements. Quant à nous, nous partirons pour l’auto-chir 15 au commencement d’avril. Comme nous serions contentes si nous pouvions emmener Liaison, Mary et Fouilhoux.

Samedi 23 mars

Lettre de Julie confirmant celle d’hier. Nous en parlons aux autres, elles sont navrées.

Santy rentre de Paris qui a été bombardé toute la matinée.

L’offensive boche est commencée contre le front anglais ; l’attaque est formidable et les Anglais reculent. Pourvu qu’ils tiennent.

Dimanche 24 mars

Visite du pharmacien et du ra-

  1. [1] ; Châlons-sur-Vesle, avec ses sablières, est une zone stratégique pour les soldats montant au front et ceux en revenant. Le village abrite alors une ambulance et aussi un petit cimetière militaire. Le village devient un enjeu lors de l’offensive allemande du 27 mai 1918 et est alors occupé par l’armée allemande jusqu’au 1er octobre 1918, jour de la libération de la commune ; NdÉ.