Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°9.pdf/65

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paysages connus et cela nous reporte bien loin en arrière. Nous rencontrons par hasard M. Feltin tout ahuri de nous voir ici ; puis H. arrive et nous faisons tous ensemble le trajet jusqu’à Morvillars.

H., bien content de nous voir, nous met au courant de la situation ; il y aura des drames, les U. F. F. sont encore là, agrémentées de quelques autres insupportables. Il faudra tout arranger en douceur.

Nous coucherons dans un séminaire tant que nos prédécesserices[sic] seront là, car il n’y a que 16 cases par baraque ; nous serons forcées de faire popote avec les 8 restantes.

Le soir, accueil poli mais froid, un peu vinaigre de la part d’une Me B. qui paraît une vraie peste. Baraque sale, mal tenue, sans goût ; où est notre jolie salle de Bouleuse ?

Nous retrouvons l’ambulance 1/61 du Dr Auperrin ; scènes de reconnaissance avec certains infirmiers.

Coucher au séminaire, Julie et moi dans la même chambre ; nous nous arrangeons avec des paravents ; malheureusement ma valise est perdue avec tout mon linge, ce qui complique un peu la situation.

Nouvelle agréable, l’auto-chir 15 n’est nullement fixée en Alsace !!!