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Jeudi 8 août

Le service commence à s’organiser ; il ne sera pas agréable, et il est probable que nous n’y aurons rien à faire ; donc aucune raison de se réjouir.

Vendredi 9 août

Départ de Julie pour Troyes ; commencement d’un rhume sérieux.

Attaque des Anglais sur un front de 30 kil au nord de Montdidier[1].

Samedi 10 août

Les nouvelles sont très bonnes, les boches ont été surpris et leurs lignes enfoncées, 14 000 prisonniers.

Mon rhume rappelle ceux d’autrefois ; après avoir lutté toute la matinée, je dois renoncer à venir au service le soir. H. me fait dire P. O. de me coucher.

Dimanche 11 août

Abrutissement complet, je n’ai nulle envie de me lever, et renonce à la messe ; H. vient me voir très gentiment, c’est un vrai ami que nous avons là.

  1. [1] ; Le 8 août 1918, l’offensive alliée qui se poursuivra jusqu’à l’Armistice reprend la poche de Montdidier, libérée le 10 août par le général Debeney.

    Lors de la Première Guerre mondiale, Montdidier, comme toutes les localités de l’Est du département, déplore une destruction presque totale, […]. Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 dès le 24 août 1919, et fait partie des 22 communes décorées de la Légion d’honneur au titre de la Première Guerre mondiale, […] ; NdÉ.