Page:Agassiz - Études sur les glaciers, 1840.djvu/191

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dérable ; leur force augmente et diminue par conséquent avec les saisons, et même d’un jour à l’autre : ils sont très-faibles le matin avant le lever du soleil, et ils atteignent leur plus grande intensité à midi. Au reste, il faudra des observations suivies pour déterminer l’influence que la position, la hauteur, la grandeur des voûtes et d’autres circonstances locales exercent sur l’intensité de ce souffle des glaciers ; car il est évident qu’il règne à cet égard des différences notables entre les divers glaciers.

Une conséquence naturelle de l’action de ces vents-coulis, c’est que les voûtes et les couloirs dans lesquels ils circulent, au lieu d’être anguleux, comme ils devraient l’être, s’ils n’avaient subi aucune influence destructive depuis la chute des masses qui s’en sont détachées, sont, au contraire, arrondies, et ne présentent que rarement des angles bien saillans.

Les sources dont la température est toujours au-dessus de 0° exercent une influence semblable, mais peut-être moins sensible sur les parois de glace de ces canaux intérieurs ; et comme elles coulent également en hiver, ce sont elles qui empêchent les voûtes de certains glaciers de se fermer complètement durant cette saison.

La voûte terminale qui est plus ou moins spacieuse dans les divers glaciers, est en quelque sorte le grand canal auquel tous les canaux qui sillonnent l’extérieur du glacier viennent aboutir ; elles occupent généra-