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de soldas allaient et venaient parmi eux ; on leur distribuait des armes et des munitions.

La première chose que nous avons faite, ce fut d’envoyer à Ghelavouz-Déré quelques-uns des nôtres qui coupèrent les fils télégraphiques mettant en communication le Zeïtoun avec Albisdan et Marache. Puis, nous avons tenu un conseil de guerre et nous avons décidé d’attaquer nous-mêmes l’ennemi.

Pour nous effrayer, les Turcs avaient allumé des feux en grand nombre. Sans en être troublés le moins du monde, nous avons fait nos préparatifs ; nous avons désigné cent cinquante combattants qui devaient, conduits par Djellad et par Khatcher-Kaiïa, passer le fleuve le lendemain matin et attaquer l’ennemi par devant et par derrière.

Malheureusement, la plupart de nos combattants, ne sachant pas nager, quarante-sept hommes avaient seuls pu passer le fleuve et tâché, malgré leur petit nombre, de cerner les soldats des deux côtés. Les autres se rangèrent avec nous sur le bord septentrional du fleuve, en face de l’ennemi.

Tandis que nous nous préparions à commencer