Page:Aghassi - Zeïtoun.pdf/281

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Nous nous sommes mis tous à tirer furieusement et, comme en une heure, ils avaient déjà trente morts, ils se retirèrent.

Après ce premier insuccès, Remzi-Pacha redoubla les forces envoyées ; une seconde fois, nous avons repoussé l’attaque.

Vers le soir, les ennemis nous attaquèrent une troisième fois. À peine les cavaliers s’étaient-ils avancés, qu’ils perdirent quelques-uns de leurs officiers, et alors, découragés, effrayés, ils s’enfuirent jusqu’au quartier général.

Immédiatement après leur fuite, ce furent les fantassins qui arrivèrent et nous attaquèrent ; de suite, des dizaines d’entre eux tombèrent, mais les autres ne s’enfuirent pas ; d’un autre côté, près de deux mille soldats étaient secrètement passés derrière le couvent et nous attaquèrent par là. Le combat dura jusqu’au coucher du soleil ; les boulets ébranlaient les murs des maisons et détruisaient peu à peu nos barricades ; nous étions dans une situation très périlleuse ; nous nous sommes vus forcés de quitter le couvent. Nous traversâmes la chaîne de soldats se trouvant derrière le couvent et nous avançant, au milieu des balles, nous nous réfugiâmes dans le village Kalousdenk.