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Le 18 décembre, au matin, nos éclaireurs vinrent nous avertir que les troupes, commandées par Ali-Bey, qui avaient massacré les habitants de Fournous venaient d’incendier le village Avak-Gal et s’avançaient vers Zeïtoun du côté de l’ouest.

Nous n’avions aucune force de ce côté ; tous les insurgés, au nombre de 6,000, s’étaient rangés en demi-cercle contre les 40,000 soldats de Remzi-Pacha. La montagne de l’ouest, du côté de Gargalar, était restée jusque-là ouverte et sans défense.

Nous nous sommes empressés d’envoyer 800 combattants qui allèrent passer le pont de Gargalar et se postèrent à trois cents mètres de la ville de Zeïtoun, dans le ravin rocheux, au-dessus du cimetière. Nos munitions étaient en train de s’épuiser ; nous étions forcés d’avoir recours à un moyen décisif : le brouillard qui régnait ce matin-là, nous inspira ce moyen : nous avons envoyé une centaine de combattants sur les lianes du mont Solak-Dédé, à l’ouest de Zeïtoun, et nous leur avons donné l’ordre de pousser avec eux pendant l’attaque, les dix mille chèvres noires, que nos pasteurs étaient en train de faire paître derrière la montagne.