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rai de bonnes nouvelles. » Puis, elle ajouta avec dédain : « Pour servir mon pays, je supporterai les sales caresses des infidèles. » Elle revint au bout de deux jours. Elle avait réussi à traverser l’armée, elle était allée à Marache, et elle avait appris ce que nous voulions savoir ; elle nous rapporta que les troupes étaient épuisées, et que le gouvernement attendait, d’un moment à l’autre, l’éventualité d’une intervention européenne. Ces nouvelles fortifièrent les insurgés, et la résistance continua plus ferme que jamais.

Du 31 décembre jusqu’au 3 janvier 1896, les troupes de Remzi-Pacha bombardèrent, sans arrêt, la ville et le couvent ; mais les boulets qui tombaient et dont la plupart n’éclataient pas, ne causèrent ni dégâts ni perte d’hommes ; nous avons tout le temps continué la résistance et nous avons empêché les soldats d’avancer.

Remzi-Pacha avait alors télégraphié à Constantinople que pour occuper Zeïtoun il lui fallait encore un renfort de 50,000 soldats avec 50 canons. Sur cela, Remzi-Pacha fut destitué et remplacé par Edhem-Pacha, celui qui a été récemment généralissime de l’armée turque en Thessalie.

Notre situation devenant de plus en plus into-