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pagner. Les pourparlers seraient faits en français. Le 3 mars, nous nous sommes dirigés vers le camp ottoman ; six mille insurgés s’étaient rangés sur deux lignes des deux côtés de notre chemin. Ils nous dirent : Au revoir ! et leurs derniers mots furent : « Vivre avec l’honneur ou mourir. »

Les cavaz des consuls et les drogmans russe et anglais vinrent au-devant de nous à la limite de la chaîne militaire et nous escortèrent jusqu’au quartier général.

Les consuls commencèrent par nous déclarer que « les puissances n’interviennent que dans un but humanitaire, qu’elles ne veulent donner aucun encouragement à notre résistance et ne cherchent que l’apaisement ». Puis ils nous communiquèrent les trois conditions posées par la Sublime Porte, et nous prièrent de répondre dans deux jours. Les conditions étaient les suivantes :

«  1o La reddition des armes de guerre ;

«  2o La reconstruction, par les Zeïtouniotes, de la caserne fortifiée ;

«  3o Livrer les quatre fauteurs du mouvement, pour les poursuivre devant les tribunaux réguliers. »

Nous nous sommes préparés à nous rendre à