Page:Aghassi - Zeïtoun.pdf/317

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sance pour le consul anglais, M. Barenham qui n’épargna aucun soin pour que notre voyage fût sans danger. Son drogman, M. Chalam et son cavaz, ainsi que le cavaz du consul italien nous accompagnaient avec une escorte de trente cavaliers. Nous sommes arrivés à Mersina, d’où le 14 mars, nous sommes montés à bord du bateau Sindh des Messageries qui nous amena sur le sol libre de la France.

À présent, Zeïtoun est apaisé. Après la capitulation, la famine et l’épidémie continuèrent à y faire des ravages ; mais les consuls d’Italie, d’Angleterre et de France, ayant fait connaître cette situation à leurs gouvernements, des secours arrivèrent pour soulager la misère de la population. En même temps, la Société américaine de la Croix-Rouge envoya des médecins et des pharmaciens, qui par leurs soins firent disparaître l’épidémie.

Malgré sa signature, le gouvernement turc s’obstina quelque temps à ne pas envoyer un gouverneur chrétien à Zeïtoun, mais sur les protestations énergiques des ambassadeurs de Constantinople, un Grec, Youvanaki Djazopoulo, fut envoyé comme gouverneur à Zeïtoun, cinq mois après notre départ.