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ZEÏTOUN

étaient tout, juges, généraux, diplomates, commerçants, et ils avaient de vastes domaines où ils travaillaient eux-mêmes avec leurs serviteurs.

Les hommes du peuple, bien qu’après la chute de la royauté ils eussent perdu les titres et les uniformes militaires, avaient conservé l’esprit de discipline et la sobriété d’une armée régulière. Ils servaient dans les maisons des princes, travaillaient dans les champs, soignaient les chevaux, accompagnaient les princes dans leurs voyages et souvent se sacrifiaient pour exécuter leurs ordres.

En revanche, les maisons des princes étaient toujours ouvertes au peuple. Il y avait là une table commune où des centaines venaient manger tous les jours. Les pauvres y trouvaient toujours des secours et des emplois. Les princes dépensaient souvent toutes leurs richesses et exposaient même leur vie pour sauver un simple paysan.

Dans les familles princières le chef n’était pas toujours le plus âgé, mais souvent le cadet, lorsque celui-ci était le plus intelligent et le plus brave. Les plus vaillants d’entre les parents, les maires des villages et les chefs des familles patriarcales lui servaient de conseillers et d’état-major.

En temps de guerre, ou bien contre un danger