excellentes et inépuisables mines de fer, que les Zeïtouniotes exportaient dans toutes les provinces de la Turquie ; ils s’en servaient aussi pour forger des armes et ils en fortifiaient leur indépendance et leur richesse. La culture des oliviers et des vers à soie était également une grande source de richesse. Les villages arméniens du Taurus se peuplèrent et s’enrichirent.
Ce qu’il y a de plus à remarquer dans ce siècle, c’est le mouvement intellectuel qui se développa à Zeïtoun et qui dura plus longtemps que cette ère de paix. Le couvent de Sourp-Asdvadsadsine, qui était d’abord tout petit, fut reconstruit et devint un grand séminaire. Les couvents célèbres de Sis, de Sev-Ler (Amanus), d’Androun et de Meds-Kar, étaient restés vides ou n’étaient plus que des ruines après la chute de la royauté. Des vartabeds[1] savants s’étaient réfugiés à Zeïtoun. Le nombre des membres de la communauté du couvent de Sourp-Asdvadsadsine s’élevait jusqu’à trente dont cinq ou six étaient des archevêques ou des évêques. Ce couvent fut un centre qui produisit un clergé éclairé et qui répandit un mou-
- ↑ Docteur, prêtre.