Page:Agnès de Navarre-Champagne - Poésies, 1856.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 31 —

Tant sui je plus envoisie,
Car Diex scet où je me fie,
Comment je me port.

Le mesdisans… etc.

v.

Dès que premiers oy retraire (29)
De vous, doulz amis débonnaire,
La valeur et la, grant bonté,
Mon cuer fut si en vous enté,

Qu’onqs puis ne l’en po retraire.

Jaçoit ce qu’onqs congnu >

Ne vous eusse ne veu,
Vous fist amours mon cuer donner —,

Et si n’eusse pas creu
Que tout mon temps eusse peu
Sans voir, nul homme tant amer •
Mais bonne amour le me fist faire ;
Et le renom de vostre affaire
Qui a. mon cuer entalanté
Si fort, que j’ai eu volenté
De vous amer sans riens meffaire.

Dès que premiers oy retraire
De vous, doulz amis… etc.

VI.

Ne vous estuet guermenter,
Très doulz amis, ne doubter
D’estre en esmoi,

10