Page:Agrippa d'Aubigné - Œuvres complètes tome troisième, 1874.pdf/17

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Ce n’est la troupe premiere
Des astres qui la lumiere
Ofusque des survenans,
Mais oui bien les vaines rages
Des inutiles nuages
Que les vens vont premenans.

Ce seront obscurs poetastres,
Non pas les clairs feuz des astres
Qui voudront te faire ennuy ;
Ceux qui desja ont acquise
La gloire & louange exquise
N’en cherchent plus sur autruy.

Donc plumes envenimees,
Nuages plains de fumees,
Le vent vous vient emporter ;
C’est grand honneur à mon livre
Que ceux que l’envie enivre
Peuvent ses faultes compter.