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Mais que nous sommes loin encore de la perfection à laquelle nous devons atteindre ! Quelle route immense à parcourir avant d’arriver à la connaissance des lois de la nature et à leur introduction dans nos codes politiques ! Qui résoudra le grand problème d’élever la vertu au pouvoir et l’intelligence à la vertu ? Qui organisera l’élection populaire sur des bases favorables à la liberté et non à la licence ? Qui décidera enfin cette grave question du progrès social ; c’est à savoir si le progrès existe dans le triomphe de la démocratie sur l’aristocratie, ou des patriciens sur les plébéiens ? toutes choses puissamment débattues et non encore décidées. Seulement une vive lumière a éclairé le siècle : tout à coup la loi morale et providentielle de l’histoire a été entrevue ; nous avons pu reconnaître le but vers lequel nous marchions, et nous avons pressenti que ce but est le triomphe de la cause des peuples dans le genre humain !

À présent il ne nous reste plus qu’un progrès à signaler : la suppression graduelle de la guerre sur le globe. Henri IV osa s’élever jusqu’à cette