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d’une perception facile et d’un produit sûr. C’est ce qu’il appelait la dîme royale. Cette dîme était partagée en deux branches : l’une portait sur les terres, et levait un dixième de leur produit ; l’autre portait sur le commerce et l’industrie, qu’il estimait devoir être encouragés. Il prescrivait des règles très simples, très sages et très faciles pour la levée et la perception de ces deux droits, suivant la valeur de chaque terre, la nature des produits et la population. Par ce nouveau système, appuyé des preuves les plus nettes et les plus évidentes, il triplait les revenus du roi et diminuait de plus de moitié les charges du peuple. Le grand problème était résolu comme il l’avait été par Sully.

Vauban ne publia son livre que dix ans après celui de Boisguilbert. C’est un petit volume in-12 de 238 pages, qui renferme le résultat de quarante années d’observations et de méditations. Il est impossible d’entrer en matière avec plus de simplicité et de bonhomie. Voici les premières lignes de cet admirable ouvrage :