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et encore de l’eau, le saphir avec de l’argile, la lumière et la foudre avec une pierre d’aimant ; elle change en ténèbres les rayons du soleil, et dans un vase plein d’eau sa baguette magique trouve de brillantes illuminations.

Mais plus la chimie s’enrichit, plus le désordre augmente. Aucune théorie générale n’a remplacé les anciennes théories mortes sous le progrès ; chaque professeur fait sa langue, chaque école crée sa méthode, et l’unité européenne qui ressortait de la nomenclature de Lavoisier est remplacée par le chaos !

De tous ces faits il résulte que les sciences physiques n’ont qu’une vie transitoire qui ne permet guère de les introduire dans une bibliothèque universelle ; elles nous lèguent des noms qui effacent d’autres noms, des expériences qui tuent des systèmes ; et, chaque siècle, elles enfantent des milliers de volumes dont la postérité n’accepte que quelques pages !

Et en parlant de la physique, nous entendons encore la chimie, la minéralogie et la géologie, car