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fut la marque de son génie et la source de sa gloire.

La recherche de ces lois, que lui seul entrevoyait, absorba sa vie. Celle qui établit une relation entre la distance des planètes au soleil et la longueur de l’année de chacune de ces planètes lui coûta dix-sept ans de méditation et de calculs. Il fut presque aussi longtemps à découvrir la loi des orbes célestes et la loi des aires, c’est-à-dire celle qui fixe la marche des astres dans une ellipse, et celle qui leur fait décrire chaque jour des portions d’ellipse équivalentes.

Toute l’astronomie moderne est comprise dans ces trois grandes lois ; elles sont la base du système du monde. Kepler a eu la gloire d’ouvrir la route où devait passer Newton.

Nous ne dirons rien ni de ses malheurs, ni de sa misère, ni des attaques furibondes de ses ennemis ; la contemplation du ciel et la conscience de ses découvertes le consolaient de tout. Ses préfaces respirent cette joie poétique des belles âmes qui reçoivent et donnent la lumière. Il s’y place