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je veux braver les mortels par l’aveu franc que j’ai dérobé les vases d’or des Égyptiens pour en former à mon Dieu un tabernacle loin de l’Égypte idolâtre. Si l’on me pardonne, je m’en réjouis ; si l’on s’irrite, je me résigne. Le sort en est jeté, j’écris mon livre. Qu’il soit lu par la génération présente ou par la postérité, qu’importe ! Il peut attendre son lecteur ; Dieu n’a-t-il pas attendu six mille ans pour se donner un spectateur[1]. »

Ce grand homme, ce grand poète, protégé par deux empereurs, mourut dans la misère !

  1. Harmonices mundi, lib. 5