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rêter aujourd’hui devant l’immense dépôt de ses acquisitions et de ses richesses ; elle a peine à en compléter l’inventaire ; ses souvenirs sont confus et les sources diverses de son opulence ne lui sont pas toutes connues.

Fils de l’Europe, les derniers nés de la civilisation et ses enfants les plus chers et les plus habiles ; pour nous le majestueux Orient est encore rempli de mystères. Voici la Chine patriarcale, la Judée monothéiste, l’Arabie nomade, l’Égypte théocratique, l’Hindoustan soumis au régime des castes : chacune de ces grandes subdivisions de l’antiquité orientale a laissé ses traces, non dans la civilisation seulement, mais dans les annales de la littérature et des arts ; traces énigmatiques et profondes livrées à l’admiration des peuples et aux éternelles méditations des savants. Que nous reste-t-il de l’Égypte, de l’Assyrie, de la Perse et de la Chaldée ? quelques inscriptions indéchiffrables ou non déchiffrées, d’autres qui présentent des noms perdus ; des pyramides et des symboles ; quelques fragments liturgiques tels que le Dessa-