passions terrestres. Jetés comme nous sur ce globe, dont ils possèdent une partie, ils y développent mille industries diverses, ils y travaillent, ils y combattent, ils y tuent, toujours comme nous. Mais là s’arrêtent la ressemblance.
Ce qu’ils n’ont pas :
C’est la conscience qui leur reproche d’avoir tué ;
C’est la raison qui nous rend sensibles à la vérité ;
C’est le sentiment de l’infini, que le temps et l’espace ne sauraient satisfaire ;
C’est le sentiment du beau, dont le type, entrevu au ciel, n’a point de modèle ici-bas ;
C’est enfin le sentiment moral qui s’attaque à toutes nos volontés mauvaises.
Voilà ce qui est dans l’homme et ce qui n’est pas dans les animaux ; voilà l’âme humaine indépendante de l’organisation et de la matière ; c’est elle qui jouit de la vérité ; c’est elle qui repousse le crime, la haine, la vengeance, et dont l’élan sublime triomphe de toutes nos passions terrestres ! c’est elle enfin qui nous ouvre le monde in-