Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/174

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tique, on y coucha Manonie, et la retraite continua avec la plus grande promptitude.

Pendant la route, la jeune femme demanda à Wontum en langue Indienne :

— Quelles sont vos intentions à l’égard de vos prisonniers ?

— Vous faire ma femme ! répliqua le Sauvage ; puis, il ajouta en lançant à Quindaro un affreux regard : — Me venger de cet ennemi de ma race.

— Et Mary Oakley ?

— La donner à notre chef.

— Et Quindaro… ?

— Le brûler ! le torturer !

– Vous n’oseriez pas commettre une action pareille ! cette basse férocité serait punie par la complète extermination des Pawnies.

— Je le ferai, oui ! aussitôt que nous aurons regagné les cavernes, je vous donnerai cet agréable spectacle. Il sera rôti vivant, alors même que Nemona voudrait l’empêcher.

— Monstre abominable ! s’écria Manonie en se soulevant sur la litière pour échanger un regard avec Quindaro.

Ce dernier restait impassible comme si rien n’eût été dit :