Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/194

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À peine s’était-il relevé, agile comme une jeune panthère, que vingt mains vigoureuses le saisirent à l’improviste.

Sur le premier moment il lui fut impossible de reconnaître ceux au pouvoir desquels il venait de tomber. Étaient-ce des éclaireurs militaires, ou des Indiens ? l’ombre était devenue si épaisse que tout était confusion et incertitude.

Quindaro avait toujours son costume Indien ; par prudence il ne dit rien et évita soigneusement tout ce qui aurait pu le faire reconnaître ; car si, par malheur, il était aux mains des Pawnies, son apparence indienne lui préparait une évasion plus facile.

Les hurlements diaboliques dont il fut salué le fixèrent bientôt sur la nationalité de ses ennemis : cependant les allures du jeune Blanc, son costume, sa prodigieuse agilité les dérouta au premier abord ; ils le prirent pour un espion Sioux. Wontum, accompagné de quelques Pawnies étant survenu, fut reçu à coups de fusils et de tomahawks. Cependant les deux détachements ne tardèrent pas à se reconnaître, on cessa une lutte fratricide, et l’on s’occupa de Quindaro.

Mais, grâce au tumulte, il avait définitivement