Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/195

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disparu ; toutes les recherches furent inutiles : la partie était gagnée encore une fois par le Démon de la Montagne.

Wontum faillit en devenir fou de rage ; il aurait volontiers massacré tous ceux qui l’entouraient.

Une diversion passablement désagréable vint le tirer de ses fureurs intérieures. Tout ce tumulte et la fusillade qui s’en était suivie avaient attiré l’attention des troupes en mouvement sur le bord de la rivière. Guidés par le bruit, l’éclair et la fumée des carabines, les artilleurs envoyèrent des volées de mitraille qui criblèrent les buissons où se tenait Wontum. Bientôt la place ne fut plus tenable pour les Peaux-Rouges ; après avoir eu plusieurs hommes blessés, ils se décidèrent à la retraite, la rage dans le cœur, et revinrent annoncer à Nemona que l’évasion du prisonnier était un fait consommé.

En même temps ils lui firent connaître la présence et la force imposante des troupes régulières.

Le vieux chef se montra fort irrité, et insista plus que jamais pour négocier la paix avec les Blancs. Mais ses ouvertures dans ce sens paci-