Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Effectivement, c’était le vénérable ermite ; il répondit d’une voix calme

— Non, mon enfant, non, pas prisonnier !

— Comment donc vous trouvez-vous ici ?

— Je viens pour faire mettre en liberté trois personnes : vous, Manonie et son enfant.

— Vraiment ! Quel bonheur ! s’écrièrent les deux captives, en prenant avec effusion les mains de ce sauveur inattendu.

— Relâcher Elle ? fit dédaigneusement Wontum en montrant Manonie.

— Je ne m’adresse pas à vous, répondit l’ermite d’une voix glacée ; lorsque j’aurai consolé ces malheureuses créatures, je veux conférer avec le chef Némona.

Cette réplique n’était pas faite pour satisfaire le farouche Pawnie ; néanmoins il resta immobile sans répondre un seul mot.

— Avez-vous vu Quindaro ? demanda Mary en étouffant ses sanglots.

— Oui, il est sauvé.

— Et mon mari ? s’écria impétueusement Manonie.

— À la tête des troupes, dans la vallée ; il sera bientôt ici.