Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/201

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vous me dire quelques paroles de Celui qui gouverne les cieux ?

— Volontiers, Topeka. Il nous enseigne que nous ne devons pas tuer. Pourtant quelqu’un de votre tribu est venu hier à ma cabane, il a tué une pauvre femme, la mère de cette pauvre enfant.

Les yeux de la vieille Indienne se portèrent sur Mary Oakley.

— Sa mère ? demanda-t-elle avec émotion.

— Oui, répondit la voix grave et triste de John.

— Et… a-t-elle encore quelqu’un pour l’aimer ?

— Son père vit encore.

— Personne autre ?

— Oh ! si ! s’écria naïvement Mary ; voici d’abord le bon père John ; ensuite il y a celui qui…

— Chut ! fit l’ermite.

— Ah ! oui, je me souviens. Le prisonnier qui était là tout-à-l’heure. Et, vous l’aimez ?…

— Oui ! oh oui !

— Autant que j’aime mon mari, Nemona ?…

— Bien davantage ! je pense, répondit la jeune fille rouge et confuse.