Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vèrent en vue des cavernes, ne pensez-vous pas que Nemona cherchera à éviter la bataille lorsqu’il aura vu quelle est l’importance de nos forces ?

— C’est tout juste mon opinion ; et même cette guerre n’aurait pas eu lieu sans la maudite influence de cet exécrable Wontum. Je vous le dis, cap’taine, cet être-là est le type de ce qu’il y a de pire entre toutes les tribus de la Nébraska. C’est lui assurément qui a allumé la guerre avec les Sioux ; il ne serait pas assez puni s’il pouvait être tué à chaque combat engagé par sa méchanceté.

— Croyez-vous que ce soit Wontum qui ait tué votre pauvre femme ?

— Certainement ! Quel être sur terre aurait pu vouloir du mal et en faire à la bonne créature ? Ah ! cap’taine, c’était la meilleure et la plus douce des femmes. Une excellente et pieuse femme, toujours prête à me consoler. Je vous le dis ; sa perte fait dans mon cœur un vide, un gouffre énorme, que rien ne pourra combler.

— Je comprends votre douleur, mon brave Oakley, répondit tristement Marshall.

— Vous me comprenez, vous ! c’est possible,