Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/177

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lui suffit pour reconnaître qu’il était abandonné depuis plusieurs heures. Soupçonnant tout à coup la terrible réalité, il se leva, marcha droit à la cachette et la trouva vide.

Sûrement, une bande d’Indiens avait découvert les fugitifs et les avait emmenés en captivité ! Les traces du campement étaient visibles, les signes du départ étaient certains ; tout cela s’était passé depuis quelques heures seulement.

Après avoir vérifié les lieux et s’être assuré qu’il n’y avait personne, le Sioux désolé revint dans la prairie, où il fit un signal pour appeler les deux jeunes gens.

Ceux-ci accoururent au galop.

— Où sont-ils ? demanda Brainerd haletant.

— Je ne sais pas, Dieu le sait, murmura Jim avec découragement.

— Ô ciel ! est-il possible ! s’écria le jeune homme chancelant sur sa selle. Bientôt une ardeur fébrile lui monta au cerveau ; il reprit :

— Où les aviez-vous laissés, Jim ?

— Là-bas, droit devant nous.

— Y a-t-il des signes du passage des Indiens ?

— Il fait trop noir pour suivre la piste.