Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/213

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gueur indomptable, supérieures à celles du singe, de la panthère, du cerf, de l’aigle et de tous les animaux les plus surprenants ; une finesse de sens inouïe ; une adresse phénoménale à tous les exercices physiques ; un corps de diamant, de bronze, d’acier, de caoutchouc ; le diable au corps et mille fois plus. Voilà pour le côté physique. Total, des monstres infernaux à figure humaine et qui réalisent l’impossible, l’inimaginable, surtout au point de vue du crime et de la méchanceté.

— Le portrait ne me semble guère flatté, murmura Halleck avec un rire forcé.

— Peuh ! J’en dis peut être encore plus de bien qu’ils n’en méritent. Et je vais vous étonner… Ces êtres-là, si, par hasard, le bon esprit du Christianisme réussit à s’introduire en eux, ces êtres-là deviennent des sujets d’élite, de nobles et dignes créatures valant beaucoup mieux que nous tous hommes civilisés.

— Mais alors ! interrompit Halleck d’un ton triomphant.

— Doucement, jeune homme ! Distinguo… comme nous disions au collège. Le Sauvage christianisé…