Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/217

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hommes, ayez l’œil au guet, le doigt sur la détente, et visez juste ; chaque coup de feu doit abattre son Sauvage.

Brainerd, son fils et Halleck ne pouvaient parler, tant était terrible leur émotion. Ils apprêtèrent convulsivement leurs armes.

— Marchons, dit Jim.

La moitié des cavaliers mit pied à terre : tout le monde se mit à ramper dans le bois, suivant la direction indiquée par le Sioux.

L’arrivée des poursuivants fut tellement silencieuse, et les Indiens s’attendaient si peu à être poursuivis, qu’ils furent surpris à cinquante pas de distance, au moment où ils étaient occupés à harnacher leurs chevaux pour le départ. Ainsi, tout le désavantage était de leur côté.

— Feu ! et chargez ensuite ! cria le major d’une voix tonnante.

Un tourbillon de fumée et de flammes remplit la clairière ; des hurlements de mort répondirent aux détonations ; quatre Indiens seulement restèrent debout : tous les autres se tordaient sur l’herbe dans les convulsions de l’agonie.

Les trois femmes tremblantes accoururent éperdues vers leurs libérateurs. Maggie se trou-