Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/104

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— Pas tant de paroles ma belle ; il faut me suivre, voilà tout. Eh ! il pourra vous arriver pire que d’être ma femme, — la femme d’un hardi Kentuckien ! — Est-ce qu’un gibier comme vous doit-être le butin d’un de ces damnés Yankees ?

— Laissez-moi ! Edouard Overton ! laissez-moi ! criait la malheureuse enfant en se débattant ; vous serez puni de votre méchanceté oui j’aurai des vengeurs ! laissez-moi !

Le bandit la saisit dans ses bras, comme il eût fait d’un enfant, appuya sa large main sur sa bouche pour étouffer ses cris, et l’emporta dans le bois malgré sa résistance désespérée. Arrivé près de son cheval, il s’élança en selle, plaça Lucy en travers devant lui, et s’enfonça au grand galop dans les profondeurs de la forêt.

Le vieux Sedley se hâta de revenir à son cotta-