Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/111

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Ce dernier, avait cherché vainement à fuir avec toute la célérité possible : son cheval, irrité du double fardeau qu’il avait à porter, enrayé parles cris de Lucy, se cabrait, piétinait avec fureur sans avancer. Le passage du chariot conduit par le colporteur augmenta l’espèce de vertige qui s’était emparé de l’animal ombrageux et rétif.

Plusieurs fois, Overton faillit être désarçonné. Cependant il sentait avec rage qu’il perdait l’avance ; et, à diverses reprises, il put distinguer le bruit croissant de la course impétueuse qui rapprochait Sedley à chaque seconde.

Certain d’être poursuivi, encore plus certain d’être atteint dans sa fuite si elle n’était pas plus rapide, Overton piqua droit vers la rivière pour la traversera la nage. Mais son cheval résista furieusement ; au point que, désespérant d’en venir à bout, Overton mit pied à terre, saisit Lucy dans ses bras, l’emporta au bord de l’eau, jusque dans un énorme tronc d’arbre creux où il