Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/198

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sous la main, là dans la forteresse. Allons ! montre-moi ce mal ; ce doit être au pied.

Tout en parlant M. Perkins abaissa sa lanterne vers le sol, pour examiner les jambes du nègre.

— Ne me touchez pas, Massa Perkins ! hurla le nègre en se livrant à des contorsions si bruyantes qu’il parvint à arracher la clef ; oh ! aïe ! ne me touchez pas ! Massa Perkins ! je souffre trop au secours ! Massa Dudley ! ça fait trop mal ! ah je suis mort pauvre Caton !

Et il se laissa rouler jusqu’auprès d’une touffe de fougère où il cacha la clef.

Tout ce vacarme n’avait pas manqué d’arriver jusqu’à Dudley, et l’avait mis fort en peine, car il n’en connaissait ni l’origine ni la gravité réelle.

À tout hasard, il s’enveloppa de la couverture en laine qui couvrait son lit, et s’avançant jusqu’à une certaine distance de la porte, il cria d’une voix somnolente :