Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/204

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Allez au diable ! mettez dans votre rapport ces deux seules phrases : «  Prisonnier endormi ; prison humide et triste, très-bien close.  » Cela suffira.

— Close… c’est vrai, et trop bien ! grommela M. Perkins en secouant inutilement la porte. Prisonnier ! vous faites rébellion !

— Oui !

— J’en rendrai compte !

— Oui !

— On vous mettra aux fers !

— Oui !

— C’est votre dernier mot ?

— Allez au Diable ! je ne répondrai plus.

— Il fait comme il dit, murmura le maître d’école après avoir épuisé tous les arguments. Bah ! il est mal disposé ; on peut bien passer une fantaisie à un homme qui sera pendu dans neuf jours. Il va jeûner aujourd’hui, cela lui inspirera pour demain des pensées plus soumises. J’ai fait