Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Le vieillard et son ennemi avaient disparu broyés en atomes, anéantis, lancés dans l’espace.

Partout régnait un silence de mort : çà et là craquait un arbre demi-foudroyé, pétillait un buisson en feu, roulait une pierre arrachée aux flancs de la colline.

Perkins avait été un des premiers à arriver. Le maître de poste, le cordonnier et le tailleur l’avaient suivi de près.

— Quelle catastrophe s’écria le maître d’école, sur un ton désolé et levant les bras au ciel avec une majesté antique. Comment cela a-t-il pu arriver ? J’étais ici il y a quelques instants ; j’avais trouvé tout en ordre ; j’avais laissé le prisonnier endormi.

— Bah ! observa judicieusement le tailleur ; ce scélérat, pour n’être pas pendu, se sera fait sauter.

— Impossible ! il n’avait pas de feu !

— Que vous êtes simples ! interrompit avec