Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/62

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— C’est vrai ; il y a des désappointements dans toutes les situations de la vie. J’en suis fâché, M. Perkins, mais je ne puis découvrir ce qui n’existe pas ici.

— Eh ! de qui pouvez-vous bien attendre une lettre ? demanda insidieusement le colporteur,… quelque fâmme ? ajouta-t-il d’une voix sépulcrale.

Le magister lança sur le feu un regard profond et dit, comme s’il eût parlé aux tisons :

— Ma mère.

— Ah ! ah ! je n’aurais pas cru… excusez moi… bredouilla Dodge ; vous n’en êtes point inquiet, j’espère.

M. Perkins sortit de sa poche un mouchoir en toile de ménage, mesurant au moins deux mètres d’envergure, et se moucha avec une imposante sonorité ; ensuite il essuya méthodiquement les coins de ses yeux, fourra le mouchoir dans sa poitrine, et se remit à regarder le feu.