Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/85

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Lucy avait gardé le silence, mais ses yeux parlaient pour elle, lorsqu’ils rencontraient ceux de son fiancée.

Ce dernier s’assit tout près d’elle et prit ses mains dans les siennes ; après avoir échangé avec elle quelques mots d’affection, il lui demanda :

— Est-ce que voua avez peur, chère Lucy ? vous savez que bientôt je serai là pour vous protéger… Y a-t il longtemps que vous ne l’avez vu ? °

— Oh je n’ai pas peur, répondit la jeune fille en tournant vers Dudley ses yeux ingénus avec une adorable expression de confiance. Voilà plus d’une semaine qu’il n’a pas paru.

— Vous a-t-il dit quelque chose lors de sa dernière visite ? — Gêné par la présence de mon père, il a peu parlé. Il m’a expliqué qu’il partait pour un long voyage au Canada.

— Et qu’avez-vous répondu ?