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LES PIEDS FOURCHUS

que nous avons l’explication de tout le tumulte qui nous a tenus éveillés la nuit dernière ?

— Certainement, répondit son mari ; c’est le moose qui est venu regarder par-dessus les palissades et qui a tant enrayé les bestiaux.

— Voilà qui explique les frayeurs de Liddy.

— Bien sûr ! ajouta le vieux chasseur en s’éloignant sans autre explication, car les deux étrangers paraissaient s’impatienter de l’attendre.

— Mais les chuchottements et les bruits qui couraient de la cave au grenier, dis donc, mon homme, est-ce que le moose y est aussi pour quelque chose ?

— Ma foi non !… peut-être nos jeunes amis pourraient nous donner quelque explication à ce sujet, continua le vieillard en lançant un coup d’œil aux deux voyageurs.

Ils secouèrent négativement la tête.

— Voyez-vous quelque inconvénient à nous faire connaître le lieu où vous avez passé la nuit ?

— Pas le moins du monde ! Nous nous sommes égarés et nous avons passé tout notre temps à batailler contre la neige.

— Mais, quand vous avez eu notre maison en vue, quelle heure était-il ?