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LA FIÈVRE D’OR.

Une main saisit la sienne, la pressa doucement, y laissa une bague, puis il entendit un léger froufrou soyeux, la douce voix murmura une dernière fois le mot adieu.

Le comte entendit une porte se fermer et ce fut tout.

Au bout d’un instant la porte qui lui avait donné accès dans la maison se r’ouvrit.

Don Luis s’enveloppa dans son manteau et sortit en proie à une vive agitation. Il regagna sa demeure en toute hâte ; de loin il aperçut un homme arrêté devant sa maison.

Le comte, par un pressentiment secret dont il ne put se rendre compte, pressa le pas.

— Valentin ! s’écria-t-il tout à coup avec un geste d’étonnement.

— Oui, mon frère, répondit celui-ci ; heureusement j’ai rencontré don Cornelio. Ton cheval est prêt, ton escorte en selle, viens, partons.

— Comment ? Que se passe-t-il donc ? s’écria-t-il avec inquiétude.

— Partons ! partons ! en chemin, je te dirai tout.

Cinq minutes plus tard, les aventuriers s’éloignaient à toute bride sur la route du Pitic à Guaymas.



XXII

LA RÉVOLTE.


Nous laisserons don Luis et Valentin galoper sur la route de Guaymas, et nous expliquerons au lecteur ce qui s’était passé dans cette ville pendant l’absence du comte.