Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/237

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DEUXIÈME PARTIE.
EL PRESIDIO DE SANTA-FÉ.


I.

El Rancho del Coyote.

Un mois environ après les événements que nous avons rapportés dans la première partie de cette histoire, deux cavaliers bien montés et embossés avec soin dans leurs manteaux entrèrent au grand trot dans la ville de Santa-Fé, entre trois et quatre heures de la tarde.

Santa-Fé, capitale du Nouveau-Mexique, est une jolie ville bâtie au milieu d’une plaine riante et fertile.

Une de ses faces occupe l’ouverture du coude que forme une petite rivière ; elle est ceinte naturellement par les murs en adobes des habitations dont elle est bordée ; l’entrée de chaque rue est fermée par des pieux qui font palissade, et comme dans la plupart des ciudades ( villes) de l’Amérique espagnole, les maisons, seulement élevées d’un étage à cause des tremblements de terre, sont couvertes en terrasses de terre bien battue nommées azoteas, ce qui est un abri suffisant dans ce beau pays où le ciel est toujours pur.

Au temps de la domination castillane, Santa-Fé jouissait d’une certaine importance, grâce à sa posi-