Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/107

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clef de tous ces honteux mystères ; mais, patience, nous avons des preuves maintenant, grâce à cette confession.

Le procès-verbal, dont une copie avait été faite par le Cœur-Loyal, fut clos, et signé en double par tous les assistants.

Ceux des chasseurs qui ne savaient pas écrire, et ils étaient nombreux, firent leur croix.

Julian plia le papier, après l’avoir lu attentivement, puis le serra avec soin dans son portefeuille.

Il prit alors congé des chasseurs, et il retourna avec ses amis à l’hacienda.

Le trajet se fit rapidement et sans qu’un mot fût échangé.

Tous étaient en proie à une vive préoccupation.

Seulement, arrivé à l’hacienda, Julian dit à ses amis au moment de se séparer d’eux :

— Surtout, pas un mot à qui que ce soit de ce qui s’est passé cette nuit au brûlis de la Hulotte bleue ; que la comtesse surtout ne sache rien ! Charbonneau, recommandez le silence aux autres chasseurs.

— Ils étaient trop éloignés pour avoir compris quelque chose à ce long récit, répondit le Canadien ; mais, c’est égal, soyez tranquille, je vous réponds de leur discrétion.

— Merci ! et bon sommeil, répondit Julian en lui serrant la main.

Sur ces derniers mots, on se sépara.

Il était trois heures du matin.