Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris III.djvu/117

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Vanda, soit même au Mayor, il les retrouvera l’un et l’autre, je vous en réponds, fussent-ils cachés dans les entrailles de la terre.

Bernard réfléchit un instant.

— Sur ma foi de Dieu ! s’écria-t-il tout à coup, je vous félicite de votre idée, ami Charbonneau, elle est excellente. Caraï ! nous sommes maintenant certains de réussir ! Merci, Charbonneau ! Dardar sera notre meilleur batteur d’estrade !… Assez causé ! À présent, en route !

Les trois hommes se levèrent alors, quittèrent le cabinet et descendirent l’escalier.

Mais, au lieu de s’engager dans le corridor et de traverser le jardin, chemin que Bernard avait pris pour rentrer chez lui, ils sortirent par la grande porte donnant sur la rue Bénard.

Ils s’engagèrent dans la rue du Chemin-des-Plantes et tournèrent à droite, dans la rue de la Sablière, suivis à dix pas en arrière par Tahera.

Le guerrier Comanche veillait en arrière-garde.


XIV

DANS LEQUEL NOTRE AMI BERNARD ZUMETA SE DÉCIDE À PRENDRE LA RESPONSABILITÉ.


Il était un peu plus de minuit. Le ciel, sans un nuage et d’un bleu profond, était semé à profusion d’étoiles étincelantes ; la lune, presque dans son plein, nageait dans l’éther, sa blafarde clarté se répandait dans l’atmosphère et glaçait d’argent les accidents du paysage ; la température était chaude, mais rafraîchie de temps en temps par une brise capricieuse qui rasait le sol.

La chaussée du Maine paraissait déserte dans toute son étendue.

Les quelques boutiques restées ouvertes se fermaient à grand renfort de volets.