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LES RODEURS DE FRONTIÈRES

— Et vous serez satisfait ?

— D’autant plus que je connais l’écriture du général.

— Oh ! alors, c’est parfait. Et sortant un large pli de sa poitrine : Regardez, dit-il en le montrant au Mexicain, sans cependant le lâcher.

Celui-ci l’examina attentivement pendant quelques minutes.

— C’est bien l’écriture du général, n’est-ce pas ? reprit le soldat.

— Oui.

— Maintenant, consentez-vous à me conduire auprès du Jaguar ?

— Quand vous voudrez.

— Tout de suite, alors.

— Tout de suite, soit.

Les deux hommes se levèrent comme d’un commun accord, remirent le mors à leurs chevaux, sautèrent en selle, et quittèrent au galop l’endroit qui, pendant plusieurs heures, leur avait offert un si salutaire ombrage.


XXIX

LE MARCHÉ.


Les deux aventuriers cheminaient gaiement côte à côte devisant entre eux de la pluie et du beau temps, se donnant mutuellement des nouvelles du désert, c’est-à-dire des chasses et des escarmouches avec les Indiens, et parlant des événements politi-