Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/128

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commence beaucoup à revenir, mais que des gens prévenus ou mal informés s’obstinent encore à représenter comme la terre classique de la liberté, se rencontre cette odieuse anomalie de deux races dépouillées au profit d’une troisième qui s’arroge sur elles le droit de vie et de mort et ne les considère que comme des bêtes de somme.

Ces deux races, si dignes de l’intérêt de tous les esprits éclairés, et des véritables amis de l’espèce humaine, sont les races noire et rouge.

Il est vrai que d’un autre côté pour montrer jusqu’à quel point ils sont philanthropes, les États-Unis ont, dès l’an 1795, signé un traité de paix et d’amitié avec les États barbaresques qui leur donnaient des avantages incomparablement plus grands que ceux que leur offrait l’ordre de Malte qui voulait lui aussi traiter avec eux.

Traité garanti par les Régences d’Alger et de Tripoli et dans lequel il est positivement dit que le gouvernement des États-Unis n’est fondé, en aucun sens, sur la religion chrétienne.

À ceux auxquels cela pourra sembler fort, nous répondrons que c’est logique, et que les Américains en fait de Dieu n’en connaissent qu’un seul : Le Dieu Dollar ! qui de tout temps a été le seul adoré par les pirates de toutes les contrées.

Qu’on tire la conséquence !

Les Squatters, ces gens sans feu ni lieu, sans droit ni loi, reniés par toutes les nations, et qui sont