Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/233

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la troupe. Alors, ma foi, qu’il s’arrange avec la jeune fille, cela le regarde et je ne m’en mêle plus. Comment trouves-tu cela ?

— Charmant.

— De cette façon, nous évitons l’effusion du sang et les coups dont je ne me soucie guère quand je puis m’en passer.

— Tu es prudent.

— Dame ! mon cher, quand on fait des affaires comme celles-ci, qui, lorsqu’elles réussissent, offrent de gros bénéfices, il faut toujours s’arranger de façon à avoir toutes les chances pour soi.

— Parfaitement raisonné ; du reste, ton idée me plaît infiniment, et je vais, sans plus tarder, la mettre à exécution ; mais d’abord convenons bien de nos faits afin d’éviter les malentendus, qui sont toujours désagréables.

— Très bien.

— Si, comme je le crois, le capitaine trouve ton plan heureux et d’une réussite infaillible, dès que nous serons au pied de la colline, je monterai avec cinq gaillards résolus, que j’aurai soin de choisir moi-même. De quel côté m’introduirai-je dans le camp ?

— Pardieu ! du côté par lequel tu es entré déjà, tu dois le connaître.

— Et toi, où seras-tu ?

— À l’entrée même, prêt à vous aider.

— Bien. Maintenant tout est convenu. Tu n’as plus rien à me dire.