Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/347

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Une légère élévation du sol qui devait bientôt disparaître signala seule la place où reposait pour l’éternité le corps d’un homme, dont l’héroïsme ignoré avait sauvé par un dévouement sublime ceux qui lui avaient confié le soin de leur salut.

Les assistants se séparèrent, en jurant de venger le mort, ou, le cas échéant, de faire comme lui.

Les ténèbres étaient complètement venues.

Le général après avoir fait une dernière ronde, pour s’assurer que les sentinelles étaient bien à leurs postes, souhaita le bonsoir à sa nièce, et se coucha en travers de l’entrée de sa tente en dehors.

Trois heures se passèrent dans le plus grand calme.

Tout à coup semblables à une légion de démons, une vingtaine d’hommes escaladèrent silencieusement les retranchements, et avant que les sentinelles surprises de cette attaque subite pussent tenter la moindre résistance, elles furent saisies et égorgées.

Le camp des Mexicains était envahi par les pirates, et à leur suite étaient entrés le meurtre et le pillage !