Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/391

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voix basse, puis le chasseur revint en toute hâte vers les deux femmes.

Son visage rayonnait.

— Vous avez raison, ma mère, s’écria-t-il d’une voix vibrante, Dieu est bon, il n’abandonne pas ceux qui placent leur confiance en lui. Maintenant c’est moi qui vous dis : espérez, doña Luz, bientôt je vous rendrai votre oncle !

— Oh ! fit-elle avec joie, serait-il possible ?

— Espérez, vous dis-je ! Adieu, ma mère ! priez Dieu pour qu’il me seconde, je vais avoir plus que jamais besoin de son secours !

Sans en dire davantage, le jeune homme se précipita au-dehors de la grotte, suivi de la plus grande partie de ses compagnons.

— Qu’a-t-il donc voulu dire ? murmura doña Luz avec anxiété.

— Venez, ma fille, répondit la vieille dame avec tristesse, allons prier pour lui !

Elle l’entraîna doucement vers le réduit qu’elles habitaient.

Il ne restait dans la grotte qu’une dizaine d’hommes chargés de la défense des deux femmes.