Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/395

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Dès qu’ils purent distinguer les objets, les bandits poussèrent un cri de joie.

Ce que, dans l’obscurité, ils avaient pris pour une simple excavation, était une grotte naturelle, comme on en rencontre tant dans ces contrées.

— Eh ! eh ! dit le capitaine en ricanant, voyons donc un peu où nous sommes ; restez là, vous autres, surveillez avec soin les prisonniers, je vais reconnaître notre nouveau domaine.

Après avoir allumé une seconde torche, il explora la grotte.

Elle s’enfonçait sous la montagne par une descente en pente douce ; partout les parois en étaient élevées, parfois elles s’élargissaient assez pour former des espèces de salles.

Par des fentes imperceptibles elle devait recevoir l’air extérieur, car la lumière y brûlait facilement et le capitaine y respirait sans oppression de poitrine.

Plus le pirate avançait dans ses recherches, plus l’air devenait vif, ce qui lui faisait supposer qu’il approchait d’une entrée quelconque.

Il marchait déjà depuis plus de vingt minutes lorsqu’une bouffée de vent qui lui fouetta le visage fit vaciller la flamme de sa torche.

— Hum ! murmura-t-il, voilà une sortie, soyons prudent, éteignons les lumières, nous ne savons pas qui nous pouvons rencontrer au-dehors.

Il écrasa sa torche sous ses pieds, resta quelques